D'ouest en est, de la Californie à Washington, Helen, dix-neuf ans, décide de traverser les Etats-Unis pour se porter au secours de son ivrogne de mère, qui s'était éloignée de ses filles pour prendre un nouveau départ, mais qui a sombré de nouveau dans l'alcoolisme.
Nous sommes en pleine Seconde Guerre mondiale, et le voyage s'annonce difficile. Dans le train, Helen rencontre le lieutenant John O'Connell, l'un des anciens amants de sa mère, dont la verve et la personnalité chatoyante de militant syndicaliste la subjuguent. Elle en oublie son petit ami Will et vit quelque temps avec l'officier, à Ogden et à Chicago, avant de rejoindre sa mère. Celle-ci, à la fois vaillante et pitoyable, comme vouée par nature à l'échec et aux amours impossibles, finit par découvrir la vérité. Pour elle, c'est le coup de grâce. Sa fin tragique va séparer à jamais Helen et O'Connell, plus que n'avait pu le faire la situation d'homme marié de ce dernier.
Evocation de ces familles excentriques qui ont choisi de s'établir en Californie, finesse de l'analyse des rapports parents-enfants, description de la passion d'une jeune fille pour un homme plus âgé qu'elle, truculence des dialogues, Si cette guerre pouvait finir !, c'est tout cela à la fois, mais aussi une nonchalante et pittoresque promenade à travers les grandes et les petites villes américaines des années 40.
Si cette guerre pouvait finir ! est le premier roman de Diana O'Hehir, auteur de deux recueils de poèmes (Summoned, 1976, et The Power to Change Geography, 1979), respectivement primés par le Devins Award et le Poetry Society of America's Di Castagnola Award.
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