Dans le tome premier de Homo Pierrot, on voit
grandir Pierrot dans une ferme des années 1960. Enfance
déjà autre que les autres, rêveuse et protégée. Mais sa
mère meurt quand il a quatorze ans et que monte en lui l'inavouable
et indéracinable désir d'aimer un garçon.
Erwan, un Arlequin de l'estrade, professeur et initiateur, rend vivable
l'invivable. L'élève cherche le maître et le trouve dans un corps à coeur
aussi partagé qu'inespéré.
Erwan est muté à Paris : Pierrot le suit «sous les toits de Paris»
dans le deuxième tome. Nouvelle lune de miel. Mais la grande ville est
rude pour les amants : enfer de l'argent, affres des tentations,
funambulisme de la fidélité ...
Pourtant c'est du dedans que vient le coup fatal : Pierrot n'arrive pas
à oublier les lieux et les saisons de sa province natale. Erwan ne peut pas
l'aimer nostalgique : viennent les mots qui tuent et la lame qui tranche. Il
faut se quitter pour survivre.
Pierrot retrouve donc, dans ce tome III, son paysage familier pour
tenter d'y refaire un nid. Pourra-t-il vivre seul à Selves, cisaillé de part en
part ? Comment vivre, après la mort de l'amour fou, quand on a son vieux
rêve de toujours qui se cogne dans le coeur en sang, comme un écureuil mis
en cage ?
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