«Je n'osais concurrencer ni les théâtres sérieux ni
l'Opéra. Il me fallait trouver un endroit fréquenté
par les gens de toute espèce, ceux du beau monde
comme ceux des couches populaires en passant
par les bourgeois. Les ombres, me semblait-il,
avaient la vocation de rassembler dans un même
émerveillement tous les publics. La princesse et la
crocheteuse de la halle s'y retrouvaient. En habit
noir, leurs ombres différaient beaucoup moins que
leurs personnes, le satin et la toile de sac ne se distinguant
pas aussi clairement que vus au grand jour.»
Étrange métier que celui de montreur d'ombres ! De la Sardaigne
à Naples, de Venise à Versailles, de l'Italie baroque au Paris romantique,
Séraphin, dont on dit qu'il a existé, réinvente sa vie, tout
entière vouée à cet art singulier.
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