Consacré aux grands ensembles de Séoul et à leurs habitants, cet ouvrage invite à la découverte d’une très grande métropole mondiale encore mal connue. L’auteur y reconstitue l’écheveau complexe des relations entre la ville coréenne, ses acteurs - urbanistes, architectes, administrateurs du secteur public, promoteurs - et ses habitants. Cette quête de la ville et du mode d’habiter coréen met en lumière les différents processus qui ont fait entrer cette société urbaine dans la modernité, au-delà des seuls mécanismes économiques responsables du formidable essor de la Corée du Sud. La géographie des grands ensembles à Séoul, qui bouscule les idées reçues de l’observateur, amène à considérer d’un œil neuf les relations entre formes urbaines et lien social. D’austères façades bétonnées, des quartiers où la rue disparaît, des barres à perte de vue..., au total des grands ensembles dont la population se chiffre en dizaines, voire en centaines de milliers d’habitants. Ce tableau, qui évoque l’utopie de Le Corbusier portée à son comble, est pourtant bien réel et fait partie de l’environnement quotidien de nombreux Coréens. Au Pays du Matin calme, les cités radieuses sont en effet au cœur même des villes et le grand ensemble, ou tanji, est un type d’habitat apprécié par la majorité de la population, y compris ses franges aisées. Comment comprendre ce paradoxe ?
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