Dès les premiers temps de la conquête, les agglomérations qui parsèment peu à peu l'immense territoire brésilien forment un élément fondamental de l'organisation socio-économique de la colonie. Les chefs politiques locaux, pour la plupart propriétaires de moulins, de mines ou de plantations de cafés, concentrent dans leurs fiefs une population dépendante qu'ils emploient et protègent tout à la fois. Ils s'imposent alors face au pouvoir central comme des intermédiaires aussi indispensables que redoutables.
Dans un essai alerte, émaillé d'anecdotes savoureuses, Maria Isaura Pereira de Queiroz nous montre comment cette tension entre pouvoir local et pouvoir central devient une constante de la vie politique du Brésil, de l'époque coloniale jusqu'à la fin de la Première République (1930). Issue d'un texte plusieurs fois réédité au Brésil et bien connu des spécialistes sous le titre O Mandonismo Local na Vida Política Brasileira (Editora Alfa-Omega), cette version offre au public francophone les éléments essentiels pour comprendre la formation et le fonctionnement de la société brésilienne.
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