C’était sous le dernier règne. Au sortir du bal de l’Opéra, dans un salon du café de Foy, venaient d’entrer quatre jeunes gens accompagnés de quatre femmes vêtues de magnifiques dominos. Les hommes portaient de ces noms qui, prononcés dans un lieu public ou dans un salon du monde, font relever toutes les têtes. Ils s’appelaient le comte de Chabannes-Malaurie, le comte de Puyrassieux, le marquis de Sylvers, — et Tristan-Tristan tout court. Tous quatre étaient jeunes, riches, menant une belle vie semée d’aventures dont le récit défrayait hebdomadairement les Courriers de Paris, et n’avaient à peu près d’autre profession que d’être heureux ou de le paraître.
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