Savoirs et pouvoirs : la soif d'apprendre et le désir de soumettre sont, depuis des siècles, les deux moyens de conquérir le monde. La science moderne et son approche rationnelle n'ont fait que renforcer le besoin de surnaturel, toute source de connaissance et toute forme de puissance venant du mystère de Dieu ou des tréfonds de l'âme. Le «retour du religieux» s'exprime par un intérêt pour les textes sacrés, les voies mystiques, les villes saintes, qui donnent aux sociétés profanes d'autres raisons de vivre. De la Bible au Coran, des prophètes aux soufis, de Rome à Bénarès, nos civilisations de l'éphémère cherchent des symboles d'éternité et voient dans les religions millénaires des références indémodables. Mais entre antiquité et modernité, les tensions sont permanentes.
Les religions sont antérieures aux droits de l'homme, à la liberté de conscience, aux Etats laïques et aux Nations Unies. Des clergés conservateurs aux soldats fanatisés, les religions peuvent susciter la violence, déclarer la guerre sainte, condamner des hommes libres. Elles ont pu aussi, de Jésus à Gandhi, privilégier la non-violence et enseigner l'amour des autres. Dans la dialectique du bien et du mal, chaque religion est tour à tour angélique et démoniaque. C'est une raison de plus de les observer minutieusement.
Cet ouvrage reprend les volumes V et VI (L'Esprit des savoirs et Le Sacre des pouvoirs) de la série «Une autre histoire des religions» publiée en six volumes dans la collection Découvertes Gallimard.
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