Les Stones se droguaient, buvaient, juraient en public, avaient une sexualité débridée et ne se coupaient pas les cheveux. Ils n'étaient certes pas les premiers, mais eux avaient compris comment ériger cette attitude en principe et étendard.
On s'indignait dans la presse et dans les prêches, on mettait en garde sa progéniture contre cet exemple déplorable et on craignait le déclin imminent de la civilisation. Quarante ans après leur premier album, de telles manières ne choquent plus. Mick Jagger a même été anobli par Sa Majesté la reine. La contre-culture a-t-elle triomphé ? Est-il pour de bon interdit d'interdire ?
Il semblerait que non. Car aujourd'hui, de nouvelles voix se font entendre pour rappeler leurs outrances passées et raviver le parfum de scandale. Ainsi, « Brown Sugar » n'a pas été joué sur scène lors de leur dernière tournée.
Que reste-t-il, soixante ans après, de ceux qui ont bâti leur mythe sur la liberté d'offenser ?
D'une plume trempée dans l'acide, François Salaün analyse, à travers l'oeuvre et la vie privée de ces dandys à jamais décoiffés, l'évolution sur les six dernières décennies de notre société.
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