Cet essai envisage les rapports entre satire et fiction au travers d'une étude comparée des oeuvres de Marcel Proust et de Henry James. L'analyse de la relation entre la persona satirique et ses cibles majeures - mondanité, tourisme et vie des bains de mer, presse - montre l'ambiguïté de jeux satiriques où l'ironie fonctionne à plein tout en maintenant la vocation éthique de la littérature. La sensibilité est la norme positive d'un art satirique qui n'est pas pamphlétaire, mais vise à humaniser son destinataire plutôt qu'à déshumaniser ses cibles. En assumant une fonction éthique et esthétique essentielle, la satire investit la fiction et joue un rôle structurant dans les projets artistiques, distincts mais proches, de Proust et de James.
We publiceren alleen reviews die voldoen aan de voorwaarden voor reviews. Bekijk onze voorwaarden voor reviews.