Ce livre raconte l'histoire d'une cité, reconnue par l'Église comme dépositaire du tombeau de Marie-Madeleine, venue avec ses compagnons évangéliser la Provence vers l'an 45. La cité a été reconnue aussi par tous pendant cinq siècles, à commencer par les papes d'Avignon et les rois de France, comme un des premiers pèlerinages de la chrétienté.
Cette croyance a été jugée déraisonnable par le siècle dit des Lumières. Les reliques sont pillées pendant la Révolution française ; le village s'est retrouvé oublié et anonyme, gardant quand même au coeur ses traditions.
L'histoire redevient de nos jours fascinante car, maintenant ville, Saint-Maximin-la-Sainte-Baume reconnaît ses trésors oubliés : une Chanson de Geste autrefois célèbre, la seule église gothique de Provence, inachevée mais toute en lumière, un couvent appelé royal, où dort encore l'âme des dominicains qui l'ont inspiré, des orgues uniques au monde, et tant d'autres trésors encore enfouis, mais qu'on sait présents.
Dans le même temps, elle veut se servir de ses nouveaux atouts pour l'avenir : la renaissance de ses traditions, son rôle de ville-carrefour au milieu d'une plaine accueillante, encore agricole, son désir de rester un lieu de vie moderne au milieu d'une campagne préservée.
Ces objectifs peuvent devenir sources de richesses car la ville veut aussi garder le coeur qui bat au milieu de ses remparts récemment rasés : celui de milliers de puissants et humbles, qui viennent saluer Marie de Magdala depuis tant de siècles, à la basilique de Saint-Maximin et à la grotte voisine de la Sainte-Baume.
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