« La guerre ne tue pas les images » disait Roger Ferdinand, mais l'oubli les efface. Saint-Lô, cette « jolie-laide » comme l'appelait Anatole France, était une petite ville provinciale pleine de charme avec ses venelles et ses rampes, ses vieilles maisons, sa chaire extérieure et tant d'autres richesses architecturales. Puis vinrent les ténèbres de l'Occupation et la nuit de feu du 6 juin 1944. Saint-Lô s'est alors réveillé devant un spectacle apocalyptique. Tout n'était que ruines, amas de ferrailles et désolation. La « jolie-laide » était devenue la « Capitale des ruines ».
Pour que les images ne disparaissent jamais, quelques collectionneurs saint-lois de naissance ou « horsain » gardent jalousement les témoignages de la Belle Époque. Afin de faire revivre la mémoire des anciens et de montrer aux plus jeunes ce qui faisait la richesse de notre cité, je vous invite, à travers ces quelques cartes postales, à parcourir les rues, la foire à la Madeleine ou le marché. Certains lecteurs se souviendront du cirque installé sur la place du Champs de Mars. D'autres revivront les années passées à user le fond de leur culotte sur les bancs de l'une des écoles de la ville. Si, l'espace d'un instant, vous vivez ou revivez l'un de ces moments, alors j'aurai atteint mon objectif.
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