« Saint-Jean-d'Acre enlevé, l'armée française volait à Damas et à Alep, elle eût été en un clin d'oeil sur l'Euphrate ; les chrétiens de la Syrie, les Druzes, les chrétiens de l'Arménie se fussent joints à elle. J'aurais atteint Constantinople et les Indes ; j'eusse changé la face du monde ! »
Napoléon à Sainte-Hélène, le 30 mars 1816.
Ayant conquis l'Égypte, Bonaparte doit se lancer dans une nouvelle campagne pour prévenir l'arrivée imminente d'une armée ottomane en provenance de Syrie. A l'issue d'une longue marche à travers le désert et de plusieurs sièges en règle, affaiblie par la peste, les fatigues et les privations, son armée vient camper sous les murs de Saint-Jean-d'Acre tenue par les Turcs du pacha Achmed-el-Djezzar et leurs alliés anglais. Pendant soixante-deux jours, les belligérants se disputent le contrôle de la ville avec un incroyable acharnement, rivalisant de courage et d'audace. Les Français doivent faire face à de nombreuses sorties et des bombardements incessants de la part de la garnison assiégée et tentent de leur côté plusieurs assauts désespérés contre des fortifications inexpugnables. Lorsque deux armées de renfort ennemies approchent pour briser l'encerclement de la ville, Bonaparte ne peut envoyer qu'une seule division à leur rencontre ; dans un combat inégal au pied du Mont-Thabor, les Français parviennent pourtant à mettre l'adversaire en déroute. Mais les échos d'une Égypte en pleine insurrection, l'absence d'artillerie lourde, et les pertes humaines qui s'accumulent, forcent Bonaparte à lever le siège de Saint-Jean-d'Acre, le 20 mai 1799 et à regagner les rives du Nil. À l'appui du Journal du siège et de nombreux documents d'archives, cet ouvrage retrace jour par jour l'histoire méconnue de ce douloureux échec de Bonaparte.
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