phétique de la fin des temps », surtout pas « du temps de la fin » ! Elle ne peut ni ne doit être interprétée comme une prophétie des péripéties diverses du christianisme en devenir dans le temps et l'espace. L'Apocalypse est seulement la proclamation éclatante de la victoire définitive du Christ Jésus sur le mal, y compris la persécution et la mort. Et, par cela même, elle est le grand Livre qui encourage à tenir ferme dans les épreuves, et de l'Espérance chrétienne, laquelle est certitude dans la fidélité à Jésus, et celle indéfectible de Jésus !
L'Apocalypse est entièrement composée de visions (la plupart sont des reprises de visions antérieures du Premier Testament : Amos, Isaïe, Ézéchiel, Zacharie, Daniel), de symboles (également cueillis dans l'apocalyptique juive contemporaine : livres d'Hénoch, le quatrième Esdras, le second Baruch...), mais aussi d'exhortations à assumer le Christ vainqueur pour participer à sa victoire glorieusement célébrée dans les Cieux (de multiples chants et gestes liturgiques encadrent les visions !), quoi qu'il en coûte de patience, de force et de fidélité dans les épreuves. Tout y est grandiose, solennel, teinté de liturgies célestes, mettant en scène l'Univers tout entier dans des combats titanesques s'achevant par la victoire éclatante du Christ à la stupéfaction de ses pires ennemis !
Analyse et plan de l'Apocalypse
- Après le titre et les salutations d'usage, la première section « prophétique » ouvre sur sept lettres à sept Églises d'Asie Mineure, parfaitement circonstanciées quant aux reproches, et appelant chacune à se reprendre dans la fidélité aimante. Elles sont adressées à des Églises : Éphèse, Smyrne, Pergame, Thyatire, Sardes, Philadelphie et Laodicée. Toutes promettent à repentir sincère récompenses célestes symbolisées par des gestes et réalités en cours au moment de la rédaction en Asie Mineure.
- Suivent les préludes de la fin des temps :
Visions : du trône de l'Éternel entouré de vieillards et des quatre animaux fantastiques devenus les symboles des évangélistes ; du livre scellé remis à l'Agneau ; de l'ouverture des sept sceaux du livre (au sixième sceau, on observe une description grandiose des 144 000 marqués du sceau et de la foule innombrable des élus) ; des sept trompettes.
- Sont alors décrites, dans la deuxième section, les épreuves immédiates et la grande confrontation en forme de procès du Salut :
Visions : de la femme aux douze étoiles et du dragon infernal (la femme représente Israël, ou Jérusalem, ou alors la mère du Messie Jésus, ou encore l'Église enfantant de nouveaux fils de Dieu) ; des deux bêtes (dont l'une évoque Néron par le chiffre de son nom) ; de l'Agneau et de ses compagnons.
Suivent : l'annonce du Jugement, la victoire finale sur les bêtes ; le règne des Justes pour 1 000 ans ; la victoire sur le dragon ; le Jugement dernier.
- Sous la forme d'un épilogue : l'accomplissement final à travers la nouvelle Jérusalem qui descend des Cieux ; surtout, l'exhortation « Ne garde pas secrètes les paroles de ce Livre ! » suivie de l'approbation implorante : « Marana tha ! », « Viens Seigneur ! », adressée à Jésus, que l'on ressassait durant les réunions liturgiques.
L'Apocalypse annonce donc prophétiquement la fin de l'Empire romain persécuteur et le triomphe de la Vérité et de l'Amour révélés par Jésus-Christ, vainqueur de tout mal. Mais son premier rôle prophétique est celui d'un appel à la prise de conscience personnelle de chacun en vue d'entendre les avertissements et de se convertir. Cela signifie revenir au premier amour qu'est le Seigneur Jésus, confiant dans son pardon et sa tendresse, et sûr de participer, par sa victoire déjà acquise, à sa Vie glorieuse pour l'éternité ! Tous les chants célestes de l'Apocalypse le proclament harmonieusement. Le contraste est saisissant entre les combats de Titans d'ici-bas et la sérénité des Cieux dans un règne sans fin de Justice, d'Amour et de Paix !
Et Jean, l'Apôtre ?
Là encore, à Éphèse, la Tradition rapporte que Jean, déjà vieux et épuisé au milieu d'un cercle de fidèles, à la fin du Ier siècle chrétien, ne cesse de ressasser le célèbre « Aimez-vous les uns les autres ! » de son Maître, jugé essentiel ! La même Tradition dit de Jean qu'il s'éteint à Éphèse où son tombeau est vénéré depuis. Sur la colline dominant l'ancien temple d'Artémis, les Byzantins construisirent une belle et grande basilique dont les ruines, entourant le tombeau intact, attirent toujours les pèlerins assoiffés de mystique et d'Amour.
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