De l'âge de vingt ans jusqu'à sa mort, à cinquante-huit ans,
Roger Vailland n'a jamais cessé d'être journaliste. Même si
cette activité diminue considérablement après 1957, quand,
en retrait du militantisme politique après la révélation des
crimes de Staline, il devient un écrivain célèbre avec le prix
Goncourt attribué à son roman La Loi, son dernier texte
est un «papier» de presse. Il a écrit des milliers d'articles
pour les journaux les plus divers, modestes feuilles locales
ou luxueuses revues, collaboré à toutes les rubriques - faits
divers, chronique mondaine, sports, critique littéraire, d'art,
de cinéma, de théâtre, grands procès, politique nationale,
politique étrangère, grands reportages, reportages de guerre...
Le journalisme était son métier, et ce qui n'était à ses
débuts qu'un gagne-pain est vite devenu son université
et sa tribune.
L'homme Vailland, Vailland journaliste et Vailland
romancier correspondent étroitement : les romans sont
articulés sur une réalité sociale, historique, politique
documentée avec la précision d'une enquête ; les articles
ont une rigueur d'écriture, une élégance, un style qui se
dégagent très tôt et s'épanouissent à mesure du travail
de l'écrivain.
Extrait de la préface de Marie-Noël Rio
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