Max du Veuzit (1876-1952)
"– Bonjour, Delphie, ma bonne Delphie ! Comme je suis contente de te voir !
Debout au seuil de la maison d’où elle guettait l’arrivée de ses maîtres, la vieille servante joignit les mains dans un geste de surprise émerveillée :
– Mam’zelle Nicole ! C’est-y Dieu possible que vous reveniez enfin ? Vous v’là ! C’est-y ben vous ?
– Mais oui, Delphie ! me voici ! Je t’assure que c’est bien moi, et bien vivante !...
Vivante, certes, elle l’était, la fraîche jeune fille qui venait de sauter lestement de la voiture arrêtée devant la porte ! Maintenant, elle s’avançait vive et légère vers Delphie et, la prenant dans ses bras, elle embrassait joyeusement les vieilles joues ridées comme des pommes sèches.
– Oui, ma bonne Delphie, je reviens pour toujours vivre à la maison. Finis le pensionnat, les braves religieuses et les camarades de classe ! Vivent papa et la liberté ! Vivent ma vieille Delphie et tous les hôtes du Ragon, y compris les chiens, les poules et les canards !
Une profonde révérence ponctua la fin de ce joyeux vivat.
Un sourire épanoui élargissait le visage de la vieille."
Romance.
Lord d'une partie de chasse, chez son cousin, lord Blackenfield est victime d'une chute de cheval. Immobilisé, il est soigné par la fille du garde-chasse, Nicole. Il en tombe amoureux et l'épouse...
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