« Poème-fleuve », Rue Ion Brezoianu s'écoule, s'enroule entre terre atlantique et Roumanie, entre « nous sommes souviens-toi » et « mort, laisse encore couler les images ».
Très tôt, Laurine Rousselet « entre en poésie ». Dès la parution de son premier recueil en 2003, Marcel Moreau écrit : « De poème en poème, Laurine affine son art de grimper aux extrémités du non-dit. On se demande à quel vertige elle s'initie, mais le certain, c'est que quand elle redescend, elle est une Voix, déjà une grande voix ».
Depuis, cette voix a encore grandi. Si dans Rue Ion Brezoianu, comme dans chacun de ses textes, Laurine Rousselet sème ses fulgurances, si l'ailleurs reste son « point d'origine », si demeure enfin son ardente mélancolie, un apaisement se fait jour dans le fleuve de ses poèmes, tendant de plus en plus à la plénitude.
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