Si La Marseillaise, oeuvre majeure de Rouget de Lisle, est connue dans le monde entier, il n'en est pas de même de son auteur !
La vie de ce Jurassien ne se résume pas à un éclair de génie survenu au cours d'une nuit enfiévrée d'avril 1792, qui lui inspira les paroles et la musique de notre hymne national. Rouget de Lisle mena une existence agitée. Il fut le témoin privilégié, et même la victime, de la tourmente révolutionnaire et de ses conséquences dans les premières décennies du XIXe siècle.
Sans doute plus intéressé par la musique et la poésie que par l'armée, Rouget de Lisle gâcha la brillante carrière militaire qui s'offrait à lui. Son caractère comtois marqué et son franc-parler excessif lui valurent déconvenues et désillusions. Après sa démission de l'armée, sa vie ne fut qu'une succession d'emplois précaires et surtout d'ennuis financiers qui le menèrent même jusqu'en prison.
Ces pages brossent le portrait d'un homme profondément humain, honnête, droit et généreux, qui côtoya les personnages les plus influents de son époque, militaires ou politiques tels le général Hoche, Lazare Carnot ou encore Bonaparte, mais aussi artistes tels Beaumarchais, Méhul, Chénier, Condorcet ou Nodier.
Bien que resté célibataire, il ne fut pas insensible au charme des femmes et en aima beaucoup, inconnues ou en vogue, à l'image de madame Tallien, madame de Staël ou Joséphine.
Il passa une vieillesse paisible à Choisy-le-Roi où il s'éteint, mais le destin semble poursuivre Rouget de Lisle jusque dans l'éternité : puisqu'aujourd'hui encore, transféré aux Invalides depuis 1915, il ne peut reposer dans le Panthéon qui lui était promis.
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