La nouvelle est passée presque inaperçue en ce 20 janvier 2020 : à Wuhan, ville du centre de la Chine continentale de 11 millions d’habitants, un mystérieux virus a fait un troisième mort. Pourtant, personne n’est alarmiste. Les autorités sanitaires chinoises jugent que le risque de transmission du virus entre humains est « faible ».
Aux États-Unis, on ne plaisante pas avec les microbes : ce lundi 20 janvier, la police des frontières filtre déjà les vols en provenance de Chine, notamment à San Francisco et à l’aéroport Kennedy de New York, car ce sont eux qui accueillent tous ceux qui arrivent de Wuhan. Pour le grand public, pourtant, l’épidémie naissante en Chine n’est pas encore un sujet et Donald Trump est très loin des considérations sanitaires ou médicales lorsqu’il prend la parole à Davos, vantant ses succès économiques, décrivant ses succès à grand renfort de statistiques plus flatteuses les unes que les autres et fier d’être à la tête d’un pays dont l’économie « gagne comme jamais ».
La campagne des primaires bat son plein et la question de la réforme de la couverture santé est le sujet qui intéresse le plus les Américains. Les chiffres deviennent toutefois inquiétants, puis alarmants, alors que le mystérieux virus se propage sur toute la planète. Iran, Italie, France, Espagne, les dirigeants de tous les pays sont débordés, un par un, et l’inquiétude commence à monter aussi parmi les Américains.
Donald Trump martèle alors un message unique : « Ne vous inquiétez pas ! ». Mais cela ne tient plus. La peur emporte tout et on commence à entrevoir que la Covid-19 n’aura pas que des conséquences sanitaires : toute la société américaine pourrait s’en trouver changée, finalement...
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