Un éducateur de la Renaissance anglaise
Brillant lettré de Cambridge et Oxford, Membre du Parlement, Richard Mulcaster accepta la tâche ingrate de maître d'école à Londres au service des marchands-tailleurs et marchands de soie. Tenu d'enseigner
strictement les lettres classiques à leurs fils, il chercha dans sa longue
pratique de directeur de « grammar-schools » à éduquer à la fois le corps
et l'esprit par la valorisation de l'exercice et des sports, dont le tennis et
le football. Produisant sa troupe de jeunes acteurs-musiciens à la Cour,
il eut les faveurs de la reine Élisabeth Ire et de Robert Dudley, comte de
Leicester auxquels il dédia en 1581 et 1582 deux traités d'éducation.
Disciple de Juan Vives, il prôna l'usage de la langue vernaculaire selon
des règles strictes, tout en rêvant d'une formation efficace de maîtres
convaincus de leur mission et d'une politique de sélection de futures élites
capables d'oeuvrer au bien commun au lieu d'encombrer la société de
leur oisiveté et il suggéra d'admettre les filles sur les bancs de l'école.
Par les relations qu'il entretenait avec des personnages talentueux comme
Abraham Ortelius, Richard Hakluyt, Girolamo Mercuriale, Thomas
Tallis, William Byrd, John Baret, Janus Dousa, l'évêque Lancelot
Andrewes, le maître d'Edmund Spenser ouvrait à ses étudiants un
monde scientifique, musical, poétique, religieux, dans un climat de
conquête humaniste.
Originaire du pays de Ronsard, Jacqueline Cousin-Desjobert s'intéressa
aux humanistes français. Dotée d'une bourse Fulbright, elle fut Assistante
de français à Mount Holyoke College dans le Massachusetts et bénéficia
de sessions Erasmus sur le théâtre shakespearien à Warwick University,
proche de Stratford upon Avon. Ses recherches sur l'histoire et la
civilisation de la Renaissance anglaise à Londres et à Oxford lui permirent
d'obtenir le doctorat ès-lettres à l'université de Paris IV-Sorbonne.
We publiceren alleen reviews die voldoen aan de voorwaarden voor reviews. Bekijk onze voorwaarden voor reviews.