
La France des années noires n'est pas sombre pour un secteur qui vit un véritable
«âge d'or» : le cinéma. Les ouvrages consacrés aux films réalisés sous l'Occupation
sont, en général, unanimes : le cinéma français s'est soit évadé de la réalité des années
1940-1944, soit a même manifesté des actes de résistance, qui parsèmeraient ces
chefs d'oeuvre réalisés dans de si pénibles conditions. Dans Révolution au paradis,
Yéhuda Moraly propose une autre thèse : ces titres, dont certains sont devenus très
célèbres (La Symphonie fantastique, Les Inconnus dans la maison, Les Visiteurs du
soir, sans oublier la superproduction des Enfants du Paradis), contiennent dans leurs
scénarii des représentations voilées de personnages juifs, dont l'élimination symbolise
celle à laquelle on aspire pour rendre à la société française sa sérénité et son bonheur.
Un message identique à celui qui apparaît directement dans les films de propagande
antisémite projetés à la même époque.
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