Baudouin Villard enseigne la philosophie dans un lycée catholique et écrit des essais snobés par le succès. Il a divorcé une fois, il s'apprête à divorcer une deuxième fois. Il se fait l'effet d'un velléitaire en amour et dans le plaisir, licencié par ses épouses. Morose, pensant qu'il traverse la fameuse crise de la quarantaine, il consulte un psychiatre. Le Dr Nadaillac craint que son patient ne soit atteint depuis longtemps du funeste syndrome d'Alceste, un trouble de l'humeur pouvant entraîner des épisodes psychotiques. Or, à mesure que le temps passe, Baudouin ressent d'indicibles symptômes physiques et psychiques de resserrement existentiel. En même temps qu'il se désocialise, il se décharné - sans s'inquiéter de savoir quel traumatisme se trouve à l'origine de cette catastrophe progressive. Il s'y résigne. Une idylle, avec une jolie quadragénaire, et une nouvelle amitié, avec un vieil homme secret au passé sanglant, redonneront un peu d'épaisseur à ses jours, mais des événements malheureux raviveront ses désordres mentaux au point de le métamorphoser corps et âme.
L'humour passe pour être l'élégance du désespoir. Dans ce roman où flânent les mânes de Guy de Maupassant et d'Emmanuel Bove, Frédéric Schiffter rappelle aussi que l'ironie est le sourire navré de la lucidité.
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