L'actualité du continent africain, de la Côte d'Ivoire au Zimbabwe, de la
République démocratique du Congo ou du Cameroun à la République
d'Afrique du Sud, est marquée par de multiples tensions et conflits, internes
ou internationaux, qui ont la terre et ses ressouces pour enjeux... A cela au
moins deux raisons : non seulement ces tensions sont en même temps
sociales, politiques et économiques mais aussi, et surtout, on en a sous-estimé
trop longtemps l'impact et tardé à rechercher les réponses satisfaisantes.
Certes les organismes internationaux, et au premier chef la Banque mondiale,
ont fait de la question foncière une de leurs priorités, tant en Afrique
qu'en Asie du Sud-Est. Mais les solutions préconisées sont d'un tel simplisme
que, bien souvent, le remède est pire que le mal. Car ce n'est ni la
généralisation de la propriété privée ni le titre foncier qui sécurisent les
investissements mais l'Etat qui garantit ceux-là. Si l'Etat est faible, la garantie
est nulle.
C'est dans ce sens qu'on peut noter un retour du foncier avec l'apparition
en ce début du XXIe siècle de nouvelles problématiques dans le domaine
des politiques publiques qui remettent la question foncière au centre des
débats de la société civile et des démarches réformatrices.
Mais ce retour du foncier est aussi un nécessaire retour au foncier. Les
études foncières qui, depuis bientôt quarante ans, ont été un des axes centraux
du développement des travaux de l'anthropologie du Droit doivent être
relancées, dans l'urgence. Des pistes sont ici dessinées. Elles doivent être
approfondies.
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