«Je vous demande le droit de mourir !» A l'interpellation de
Vincent Humbert, les parlementaires ont répondu, dans la loi promulguée
le 22 avril 2005, par un droit tout à fait particulier, le droit
au «laisser mourir sans faire mourir», y compris de faim et de
soif.
D'une haute teneur partiale, le rapport Respecter la vie, accepter
la mort, rendu par les représentants de la Nation à l'appui de ce
droit méritait d'être porté à la connaissance des citoyens tout en
voyant rétablie la vérité de faits occultés, tronqués si ce n'est adultérés
ou dénaturés. Par les 79 adversaires d'une cause de stricte
liberté individuelle conviés à s'exprimer pour seulement 2 de ses
partisans. Un plaidoyer pro domo pour un modèle de fin de vie «à
la française», qui ne permettrait pas même de répondre à la
demande de Vincent Humbert. Son obstination, l'amour et le courage
de sa mère, celui du docteur Chaussoy, tous deux toujours en
attente de jugement, avaient pourtant ému la France entière...
Pertinence et impertinence de l'auteure, le dérisoire comme la
malhonnêteté des débats conduits huit mois durant se voient ici
plutôt mis à mal. Sur un mode ironique et caustique que la gravité
du sujet n'interdit nullement, textes, lettres et témoignages nombreux
redonnant par ailleurs la parole à celles et ceux que les législateurs
se sont consciencieusement abstenus d'entendre, si concernés
soient-ils. Afin qu'à l'inverse des Pays-Bas et de la Belgique,
l'euthanasie demeure en ce pays hors-la-loi, bien que près de 90 %
des Français souscrivent à ce droit ! Une décision espérée et saluée
par le Vatican...
We publiceren alleen reviews die voldoen aan de voorwaarden voor reviews. Bekijk onze voorwaarden voor reviews.