Chateaubriand, Féval, Leconte de Lisle, Flaubert, Nerval, Navery, Dumas, Mirbeau, Jarry : neuf histoires d'écrivains du XIXe siècle dont le destin a croisé Rennes. Parfois pour vingt ans, parfois pour une journée. Qu'ont-ils fait, qu'ont-ils vu, dans la capitale bretonne, ces grands auteurs ? Qu'ont-ils pensé de la ville ? Qu'ont-ils écrit sur elle ? Quelles traces ont-ils laissées ? Nous avons mené l'enquête.
À Rennes, Chateaubriand fréquenta le collège pendant deux ans. Il revint dans la ville à l'âge de 20 ans pour prendre part aux troubles qui précédèrent la Révolution. Deux moments qu'il raconte dans ses Mémoires d'outre-tombe.
À Rennes, Paul Féval naquit rue du Chapitre, fréquenta le lycée et la faculté de droit. À 20 ans, il monta à Paris en quête de gloire et devint l'un des romanciers les plus populaires de son temps avec une centaine de livres dont Le Bossu.
À Rennes. Leconte de Lisle arriva de l'île Bourbon (La Réunion) pour suivre des études de droit. Durant cinq ans il mena une vie d'étudiant bohème avant de devenir à Paris l'un des grands noms de la poésie post-romantique.
À Rennes. Gustave Flaubert lit étape à la fin d'un voyage à pied en Bretagne. De la ville, il ne retint qu'un phoque savant qui pataugeait dans une baraque foraine sur le Champ-de-Mars. Il le raconte dans Bar les champs et par les grèves.
À Rennes, Gérard de Nerval trouva le cadre de son Marquis de Fayolle, un roman de la Révolution paru en feuilleton et laissé inachevé. Question : le poète est-il vraiment venu visiter la ville pour écrire son histoire ?
À Rennes. Raoul de Navery, de son vrai nom Eugénie Saffray, vécut les premières années d un mariage raté. Elle s'enfuit et se lança avec succès dans l'écriture d'une centaine de romans populaires et bien- pensants.
À Rennes, Alexandre Dumas vint enquêter sur le suicide dans une chambre d'hôtel de la rue Le Bastard de l'amiral de Villeneuve, le vaincu de Trafalgar. Il voulait en faire un roman dont on ne vit jamais la couleur.
À Rennes, Octave Mirbeau fut pendant deux ans pensionnaire au collège Saint-Vincent où il fut malheureux. Adulte, il revint dans la ville à l'occasion du procès de Dreyfus dont il était un fervent défenseur.
À Rennes, Alfred Jarry fut pendant trois ans élève du lycée. Avec des amis, il aimait jouer des farces pour se moquer d'un professeur chahuté. Plaisanterie de potache, la pièce devint Ubu Roi qui triompha sur la scène parisienne.
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