Le sauvage assassinat de René Gosse et de son fils Jean perpétré le 21 décembre 1943 par les Allemands et des tueurs français, ne doit pas cacher l'essentiel de son parcours : une vie bienheureuse au service de la jeunesse à travers sa passion des mathématiques. Bâtisseur de l'université de Grenoble, figure tutélaire de la gauche grenobloise de l'entre-deux-guerres, il mène une résistance très active. Gaulliste de la première heure, il refuse la défaite dès juin 1940 et ne cache pas sa méfiance face au régime de Vichy sans envisager les conséquences qui vont en découler. Entre la fin de l'année 1940 et le début de 1941, il perd tous ses honneurs au cours d'une cascade de dénonciations, de révocations et de calomnies, au sein même de l'université. Après-guerre, Lucienne Gosse se bat pour écrire l'histoire et honorer le martyre de son mari et de son fils. Elle obtient et écrit un bel hommage posthume. Les deux Gosse, père et fils, tiennent une place d'honneur dans la Résistance française, pour ne pas dire la première à Grenoble. Le doyen Gosse est véritablement « l'âme de la Résistance grenobloise ».
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