Ce livre repart de la notion nietzschéenne de « philosophe-artiste » pour s’en désolidariser aussitôt. Certes, la philosophie-artiste, qui se caractérise par l’indissociabilité de la pensée et de la vie et par l’hétérogénéité de ses discours, est le mode mineur du philosopher depuis Platon. Mais, à sa conception musicale encore partagée par Nietzsche, l’auteur oppose une conception visuelle de la pensée, qui prend sa source conceptuelle dans l’œuvre de Giorgio de Chirico, inventeur de la peinture métaphysique.
Dans un second temps, ce livre esquisse une série de perspectives de recherches visant à déployer le concept de philosophie-artiste dans toutes ses dimensions : la primauté de « la narration philosophique », avec J.-P. Faye ; le cadre posé par « le théâtre de la pensée », avec Platon et Nietzsche ; la pragmatique de « l’image totale », avec Eisenstein et Artaud ; ce dernier permettant, en plus, au théâtre de la pensée une sortie de la métaphore…
Enfin, en guise de conclusion, l’auteur propose que la poésie, repensée à l’aune de l’éthno-poésie et des dialogues transculturels, soit la terre d’élection de cette nouvelle conceptualité de la pensée visuelle libérée de la pesanteur de la technique et des appareils.
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