Entretien avec Olivier Delavallade
« Lorsque j'ai commencé à travailler le volume, l'expérience de l'incertitude ou du suspens procurée par le dessin m'a tout de suite amené à me poser la question du clos et de l'ouvert. Dans le sens où face à un dessin, on peut toujours se poser la question de son achèvement. Il est là, devant moi, mais je ressens qu'il aurait pu être autre chose ou qu'il pourrait encore devenir autre chose. En tout cas, les limites en sont floues. Avec le volume, les limites physiques deviennent rapidement plus déterminées. La matérialité fige. C'est pour échapper à ce type de fixation que sont apparus les maquettes et les instruments de musique. D'accord, ce volume est défini physiquement par sa forme et sa matérialité mais il peut être relancé par de nouveaux actes, il peut devenir autre chose, être réactualisé. Soit par son caractère musical, soit par la projection spatiale que peut induire une maquette d'architecture. C'est en cela qu'il peut s'ouvrir ou ré-ouvrir les questions posées par le dessin. »
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