Que deviennent les préoccupations concernant l'environnement lorsqu'elles sont prises en charge par les pouvoirs publics? Le tournant des années 1980 et 1990 marque en France un élargissement apparent de l'audience de ces préoccupations, bien au-delà des groupes restreints où les thématiques écologiques pouvaient auparavant paraître confinées. Les effets de cette situation sont aussi perceptibles dans l'activité de l'État: les structures ministérielles chargées de l'environnement tendent à bénéficier d'un certain renforcement et l'action gouvernementale réserve alors un place large à ce champ d'intervention.
Un examen plus attentif révèle toutefois la forte ambivalence que peuvent présenter les évolutions repérables. Certes, la période paraît favorable à la promotion des considérations écologiques dans l'action étatique. Mais les considérations et impératifs économiques semblent parallèlement tenir une place croissante dans l'élaboration des décisions publiques concernant l'environnement.
C'est sur l'interaction de ces dynamiques qu'il faut donc revenir pour bien comprendre les positions des organes étatiques lorsqu'ils abordent les questions d'environnement. Cela permet de mieux saisir les programmes d'action qu'ils élaborent, et le rôle qu'ils prennent dans la gestion collective du substrat naturel des activités humaines. Trois domaines (les déchets ménagers, les paysages, et les transports routiers) sont ici plus particulièrement étudiés pour mettre en évidence et analyser les aménagements par lesquels passe le traitement de ces questions, notamment sous l'effet des logiques économiques.
We publiceren alleen reviews die voldoen aan de voorwaarden voor reviews. Bekijk onze voorwaarden voor reviews.