Loin de correspondre à un modèle préétabli, la formation des sociétés post-communistes a donné lieu à des développements inattendus, rançon des héritages institutionnels et de l'inadaptation fréquente des nouvelles règles. En s'attachant aux réalités est-allemandes et polonaises après 1989, cet ouvrage analyse trois types de conflits et de négociation des règles au cours desquels se sont affrontés les anciennes élites et les nouveaux groupes sociaux.
Le premier concerne les différentes mobilisations sociales qui ont émergé entre 1989 et 1990. Elles ont entraîné l'élaboration de programmes économiques qui ont mis hors jeu les acteurs du mouvement social qui avaient pourtant activement participé à la chute des régimes communistes.
Le second renvoie au champ des relations professionnelles. Les conflits qui s'y sont déroulés ont témoigné des difficultés à constituer un espace de jeu homogène de la part des syndicats et des organisations patronales. Les règlements par entreprise l'ont souvent emporté sur ceux de la branche, entraînant ainsi plusieurs dérégulations.
Le troisième fait référence aux processus d'apprentissage de l'échange politique. Ils ont favorisé l'élaboration de stratégies pour contourner les obstacles hérités de l'ancien régime ou surgis après 1989. L'office de privatisation, la Treuhandanstalt, est devenu l'acteur-pivot qui a permis l'implantation du fédéralisme dans les Nouveaux Länder. L'ouverture des frontières a fourni l'occasion aux communes et au gouvernement polonais de réaffirmer le caractère centralisé de l'Etat.
We publiceren alleen reviews die voldoen aan de voorwaarden voor reviews. Bekijk onze voorwaarden voor reviews.