J'ai voulu ici considérer la personne et le destin de Georges
Bernanos. Il ne s'agit donc en aucune manière de biographie. La biographie
de Bernanos a été faite, de façon magistrale, par Max Milner,
en 1967. Il s'agit donc «d'approximations» comme disait Charles
Du Bos. Et sans doute, à l'égard de toute créature humaine, ne pouvons-nous
jamais prétendre qu'à d'incertaines esquisses.
Pour compliquer aujourd'hui la tâche, il se trouve que nous n'avons
pas encore le recueil exhaustif de tout ce qu'écrivit Bernanos pendant
ses années brésiliennes ; et ce qui a pu être recueilli de sa
correspondance (certains destinataires se sont opposés à toute divulgation)
ne nous est livré qu'après une vigilante censure, de multiples
et perpétuelles suppressions.
Humblement, et connaissant trop mes limites, je propose ce travail
que j'ai voulu honnête et loyal, même quand la vérité me semblait
cruelle. Puissent ces pages n'être pas indignes de l'homme que j'ai
connu, que j'ai essayé de comprendre, et que j'aimais.
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