Pourquoi écrit-on des romans, et quelles qualités essentielles et secondaires y met-on en jeu ? À quelles conditions atteindra-t-on la qualité de chef-d’œuvre ?
« Un roman, dit M. Bourget, n’est pas de la vie représentée. C’est de la vie racontée. Les deux définitions sont très différentes. La seconde est, seule, conforme à la nature du genre. Si le roman est de la vie racontée, il suppose un narrateur... Un témoin... n’est pas un miroir impassible, il est un regard qui s’émeut, et l’expression même de ce regard fait partie de ce témoignage. » Ainsi Balzac et Walter Scott. « Colomba, Pères et enfants, Madame Bovary, sont des chefs-d’œuvre aussi, mais trop nettoyés, trop calculés. Vous cherchez en vain ce jaillissement, ce parfait naturel qui, chez Balzac, se traduit en verve, chez Scott en bonhomie. » Évidemment, l’essentiel n’est pas d’avoir l’une ou l’autre des deux théories, il est d’avoir, dans l’une ou dans l’autre, du génie. Il paraît intermédiaire entre les mémoires du romancier et son imagination. Il nous rend fraîche et présente cette vérité psychologique que dans toute mémoire il y a imagination, dans toute imagination mémoire.
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