La fin du marxisme en tant qu'« horizon de notre temps » a ouvert une période souvent appelée « post-moderne ». Elle couvre approximativement les années 1970 à 2000 et se caractérise par la déconstruction. On observe ensuite un attrait renouvelé de la synthèse, pour diverses raisons : l'expérience totalitaire n'est plus aussi centrale, pour les nouvelles générations ; la multiplication des approches et la déconstruction généralisée a aussi fait perdre le sens global de notre époque,
débouchant sur ce que certains auteurs appellent le parcellitarisme ; l'émergence des anciens pays en développement sur la scène internationale apporte un regard neuf et partiellement extérieur à l'Occident, mettant en lumière ce que cette zone culturelle a de particulier et mettant à mal l'universalisme revendiqué. Cet ouvrage entend contribuer à l'effort et tenter un bilan synthétique et dialectique de la question de l'émancipation, à l'époque de la mondialisation et de la crise écologique. Il procède en trois étapes : un bilan du libéralisme, dans sa critique du conservatisme (thèse) ; un bilan des marxismes et post-marxismes, dans leur critique du libéralisme (antithèse) ; et une troisième partie de synthèse, se situant dans le prolongement théorique d'un ouvrage précédent sur l'écologisme, où l'auteur propose de réarticuler des concepts tels qu'autorité, religion, politique, science, culture et sacré, afin d'éclairer d'un jour nouveau la question de l'émancipation.
La conclusion rejoint Gramsci et d'autres pour qui l'émancipation réside dans le fait d'agir en vérité. Cette affirmation apparemment simple se fonde sur un concept cosmologique de vérité élaboré principalement sur la base des travaux de Laclau, Sartre et de Whitehead. Il ouvre des pistes pour penser l'articulation de l'un et du multiple, dans une perspective résolument non relativiste.
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