
Poète de génie, Alexandre Pouchkine prétendait pourtant que la poésie est une bagatelle, et attachait une importance première à la prose. Les Récits de Belkine furent écrits - en même temps que les Petites Tragédies, la fin d'Eugène Oniéguine et de nombreux poèmes - pendant une période créatrice extraordinairement fertile, durant l'automne 1830, « l'automne de Boldino ».
Ces nouvelles constituent selon Vladimir Nabokov « les premières nouvelles en langue russe d'une valeur esthétique permanente ». Étalon d'une prose limpide, mélodieuse et captivante, elles sont aussi d'une extrême densité poétique. Chacune peut être lue au premier degré comme un drame miniature achevé ; chacune s'inscrit aussi dans un ensemble ironique aux significations multiples, un jeu avec les conventions, les genres et les clichés littéraires.
L'alliance paradoxale d'une rigueur classique et d'une polysémie presque postmoderne rend cette oeuvre impérissable.
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