L'intérêt porté aux actions et participations financières apparaît dans le débat
jurisprudentiel et doctrinal dans les années 1980 et au début des années 1990. Le
Conseil d'État consacre la détention majoritaire du capital d'une entreprise comme le
critère d'identification de l'entreprise du secteur public. Par la suite, les actions et
participations financières ont été analysées comme répondant à un régime autonome :
la propriété financière. Pourtant, trente ans plus tard, le sentiment prévaut toujours
qu'elles se confondent avec la propriété publique. Or, après l'adoption du Code
général de la propriété des personnes publiques, une telle assimilation peut
surprendre. Nous pressentons, en effet, que le sujet porte en lui-même bien des
remises en cause et sans doute la clé d'une meilleure compréhension de ce qu'est
devenue l'entreprise publique, à l'heure de la gouvernance d'entreprise et de la
gestion patrimoniale du portefeuille des participations financières de l'État. Aussi le
présent ouvrage retrace-t-il l'évolution de l'entreprise publique au terme de laquelle
elle s'est transformée en holding avant que n'émergent avec la financiarisation de
l'économie des fonds dont certains sont des fonds souverains. Ces derniers traduisent
une forme édulcorée de l'évolution des structures du secteur public. L'étude du
régime des actions et participations publiques témoigne ainsi de manière dynamique
des changements philosophiques profonds de la gestion du patrimoine financier
public.
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