«Blaise vient de fêter ses cinquante
printemps. Quelque chose en lui refuse-t-il
de naître ? de céder ? de s'ouvrir ? Une délivrance
? une douleur ? un remords ? Peut-être.
Car soudain tonne le canon qui abat tout, renverse
tout, démolit tout.»
La narratrice et Blaise, mariés, vivent comme
des adolescents, des Robinson parisiens,
artistes accrochés l'un à l'autre, insouciants.
Jusqu'au jour où Blaise est foudroyé par
une infection rare, la «cellulite cervicale»,
nécrose parfois mortelle des tissus du cou.
Hospitalisé d'urgence à Lariboisière, Blaise
se mue du jour au lendemain en «homme-machine»
plongé dans le coma. Alors la peur
s'installe. De le perdre. De voir le bonheur
disparaître. S'installe aussi la curiosité fascinée
de la narratrice pour ce service spécial - la
«réa» - tandis que son existence se détraque
et se ranime elle aussi...
Récit intelligent et sensible, exercice de
mise à distance du malheur, méditation d'une
grande douceur sur le temps et l'espérance,
les pouvoirs de l'art et de la médecine, les
pièges de l'image et les sortilèges de l'imagination,
le livre de Cécile Guilbert, traversé de
mythes et de contes, est aussi - surtout ? - une
lettre d'amour à Blaise.
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