Rauschenberg se considère comme «du papier photosensible qui est seulement éclairé» et capte le monde. Ainsi - dans une profonde adhésion et une acceptation de tout, selon le «principe indifférence» qui définit le caractère «démocratique» de la photographie -, ses «transferts» photographiques constituent les grandes fresques épiques du «contemporain».
Les premières peintures de Rauschenberg étaient vides de toute image, comme point ultime de l'expressionnisme abstrait, qu'il a, rapidement, commencé à narguer, avec ses Combine, dans la tradition, transformée, de l'anti-art et de Dada: en ouvrant l'en soi de l'ouvre d'art absolu à tout vent, aux restes disparates, hétérogènes et incongrus du quotidien.
Là où l'absolu de la peinture moderne résultait de l'effet de «l'interdit des images» dû à l'invention de la photographie, «la reproduction technique élargie», depuis le développement de la télévision, a produit la prolifération des images: dans une relation de réciprocité tautologique entre «image» et «réalité» avec les images d'images de «l'art contemporain». Ainsi est-on passé des temps immémoriaux où il y avait «des images dans le monde» à l'aujourd'hui «d'un monde dans les images».
C'est véritablement «d'en-dessous» de la peinture pure que les photographies ont fait leur apparition dans les «transferts» de Rauschenberg. On avait appelé la peinture «l'Image du monde»: c'était avant l'existence d'un monde constitué d'images de reproduction.
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