Pour rapt, une grande cohérence, faite de reprises, de progressions qui tracent un
espace à ce qui se dérobe au creux même de la parole et interrogent la figure du poète
aujourd'hui, c'est-à-dire pour nous :
Être assiégé dans sa parole et aussi poussé au dehors, les "chiens" guettant
Être dans notre monde coupé-relié au plus ancien, dans une tension presque sans
consolation possible
Pouvoir encore dire la possibilité d'amour-déchirure-silence sans illusion mais avec
un oeil mat
Sentir comment la mort prend orphée au collet à travers l'expérience des dernières
heures de Segalen. Mais en même temps, comment autre chose s'ouvre
Que vient découvrir le poème avec pour prétexte Max Jacob : polyphonie, travail de
la voix, contretemps, pour composer un "chant" dont l'entaille fait naître l'écoute
Les 14 stelles sont autant de lieux dits par ce qui les enlève à leur présence-cliché :
imperceptibles mouvements, gestes obliques, inaperçus, battements sourds.
La frontière invisible dit concrètement cette ligne de démarcation subreptice que
Rimbaud passait
Les deux derniers textes traversent Berlin pour essayer de dire ce qui se construit/se
déconstruit en dehors de nous, en nous, comment le poème a affaire avec les temps en nous
qui se recoupent et se superposent
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