La Belle Jardinière
Signée et datée de 1507, La Belle Jardinière, dernier grand chef-d'oeuvre des années de jeunesse du peintre, rappelle encore le style de son maître Pérugin. Mais Raphaël veut désormais égaler les compositions monumentales, équilibrées et naturelles de Léonard, dont il a pu admirer la célèbre Sainte Anne, alors en cours d'exécution et véritable modèle de son tableau. Le jeune artiste s'inspire également de Michel-Ange et de la puissance anatomique de ses personnages, ou encore de Praxitèle et de son Apollon Sauroctone pour la pose dynamique de l'Enfant Jésus. Plusieurs dessins préparatoires et de nouveaux examens de laboratoire permettent de mieux comprendre la genèse de l'oeuvre, les intentions du maître comme ses hésitations.
Souvent copiée, maintes fois gravée, transposée en majolique, en bronze, en émail et en porcelaine, cette Madone est-elle encore capable d'éveiller notre esprit et d'émouvoir notre sensibilité ? Avec son atmosphère sereine, l'harmonieuse disposition des figures et leurs tendres expressions, le tableau a toujours été considéré comme l'une des perles des collections royales françaises, puis du musée du Louvre. Sa récente restauration a permis de redécouvrir toute la beauté de la matière picturale, la touche souple et généreuse, la subtilité du coloris et la profondeur de l'espace.
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