Les dirigeants des plus grandes entreprises d'un pays constituent une fraction importante de la classe dirigeante de ce pays. L'analyse des n° 1 des <<200>> plus grandes entreprises françaises de 1985 à 1994 jette donc un éclairage précieux sur le mode de constitution et de renouvellement de cette élite dirigeante.
Michel Bauer et Bénédicte Bertin-Mourot, co-fondateurs et co-animateurs de l'Observatoire des Dirigeants (CNRS), prêtent dans cet ouvrage une attention particulière au mode de fabrication de ces grands patrons sur 10 années.
Chiffres à l'appui, ils dégagent ainsi certaines caractéristiques structurelles de la classe dirigeante française.
Leur travail démontre avec force que pour accéder au sommet des grandes entreprises il faut être détecté en dehors de celles-ci, soit dans l'univers de la propriété familiale, soit dans la haute administration.
Contrairement à ce qui se passe dans d'autres pays capitalistes européens, l'entreprise n'apparaît pas comme une voie permettant d'acquérir l'autorité légitime pour la diriger : tout se joue avant d'entrer dans l'entreprise.
L'incapacité des entreprises françaises à produire leurs dirigeants et le recours systématique à d'autres viviers, et particulièrement le vivier des grands corps de l'Etat, pour détecter les futurs patrons renforcent l'homogénéité de la classe dirigeante française.
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