« [Ce rapport] contribuera à encourager un dialogue constructif avec toutes les parties prenantes, clients, collaborateurs, actionnaires, fournisseurs et autres, ainsi qu’avec les pouvoirs publics, les riverains des aéroports où nous opérons, les organisations de protection de l’environnement, et tous ceux qui [le] liront». Cet extrait de rapport annuel illustre la diffusion importan¬te du concept de parties prenantes (PP). Devenue indispensable pour l’entreprise, la prise en considération des partenaires est ainsi au centre des politiques de communication mais également des problématiques de gestion. Au niveau académique, ce concept a également donné lieu à une abondante littérature qui s’est enrichie jusqu’à se structurer en une théorie des parties prenantes (TPP). Elle puise ses fondements notamment dans l’ouvrage de R. E. Freeman publié en 1984. L’auteur y développe une analyse stratégique fondée sur les relations avec les « stakeholders » (« parties prenantes » ou « partenaires »). Celle-ci est à l’origine d’un débat, tant au niveau de la délimitation des PP qu’au niveau des interprétations de la TPP. Si le concept semble aujourd’hui mieux défini, son caractère englobant a favorisé son appropriation et son utilisation dans des contextes théoriques divers, pour devenir une véritable théorie de la firme ouverte sur la dimension éthique. Dans cet article, les auteurs cherchent à mettre en perspective les apports de R. Edward Freeman dans la réflexion stratégique et sa conception de l’organisation.
Ainsi après avoir présenté la démarche d’intégration des PP dans la réflexion stratégique menée par Freeman, nous étudierons la diffusion progressive du concept de PP puis son utilisation au niveau théorique avant d’aborder les discussions contradictoires que soulève la TPP.
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