Avec ce troisième et ultime volume de Quotidienne,
Pierre Marcelle conclut l'exégèse de la chronique du même
nom qu'il donna sept années aux pages Rebonds de
Libération. Le même souci de commenter de l'intérieur un
propos qui s'inscrivit dans une durée l'y fait longuement
revenir sur une actualité bouleversée, en 2005, par l'enlèvement
à Bagdad de Florence Aubenas et de son «fixeur»
Hussein Hanoun al-Saadi.
Et de même revisite-t-il la crise qui secoua douloureusement
le quotidien de la rue Béranger. Du jeudi 29 juin 2006,
que Serge July fit ses adieux à son journal, jusqu'au 3 janvier
2007, qui vit Édouard de Rothschild achever sa mainmise
sur le titre, l'auteur vécut cette «refondation» à propos de
laquelle il écrivit abondamment. À travers le long commentaire
que constitue «Libération, une crise», il décrypte son
propre point de vue d'opposant et sous-titre les ressorts
d'une entreprise au terme de laquelle une histoire s'acheva.
Aujourd'hui encore, il continue d'affirmer que l'émancipation
des journalistes sera l'oeuvre des journalistes eux-mêmes, ou
ne sera pas.
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