Une comparaison de la division du travail en France et aux États-Unis, qui dépasse les stéréotypes sur le cinéma français et Hollywood.
Comment et à quel prix le cinéma est-il devenu l'art du réalisateur, alors même que la fabrication d'un film mobilise des dizaines ou centaines de travailleurs et travailleuses ?
Une légende veut que l'auteur de film soit une invention de la Nouvelle Vague, voire une spécificité du " cinéma d'auteur " par opposition au cinéma hollywoodien. En adoptant une approche sociohistorique et transnationale, cet ouvrage montre au contraire comment, dès l'émergence de l'art cinématographique aux États-Unis et en France, le statut d'auteur a été construit et disputé par des écrivains, scénaristes, producteurs et metteurs en scène. Leurs luttes et la valorisation des auteurs sont à l'origine de manières de créer et de voir les films, qu'il s'agisse de cinéma d'auteur, indépendant, grand public ou expérimental.
Mais l'existence des auteurs de cinéma fonde également d'immenses inégalités sociales. En examinant l'appropriation de la valeur des œuvres par les réalisateurs, ce livre éclaire les conditions d'invisibilisation et de subordination de leurs collaborateurs et collaboratrices. La genèse et les pouvoirs des auteurs sont indissociables de rapports de classe et de genre, qui furent dénoncés dès 1968 puis dans le cadre de #MeToo, mais aussi de formes de racisme, de nationalisme et d'impérialisme.
Une plongée dans l'histoire de la fabrique des auteurs et dans
les luttes du monde du cinéma.
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