[TEXTE COURT]
Et si la tâche la plus difficile de l’art, qu’il soit poésie, récit ou art visuel, c’était d’approcher suffisamment près ce sentiment de présence du réel pour qu’il se constitue comme signes ?
Alors s’en saisir, de ces signes, avec le maximum de netteté et de précision, et simplement les assembler. Un tee-shirt, une fenêtre, rapportés à cet instant au bruit de la télévision ou au coup de téléphone qu’on attend, et c’est notre possession du monde qui peut se rétablir, parmi tant de lignes de fuite.
C’est bien de cela qu’il est ici question. Anne Collongues vient de quitter les Beaux-Arts de Paris, et ce texte était un des éléments de son diplôme. Pourtant, en cours de route, via blog notamment, on la suivait en Asie ou au Mexique, avec même exigence de travail sur la présence : travail photographique. Comme si la lecture de l’ensemble du monde et des routes devait vous ramener là, où vous avez vécu, parce qu’ici les signes comptent.
Qu’ici, la fragilité de ces signes, dans l’éventuelle déroute du monde, vous concerne. Et question aussi à l’écriture : ce qui naît de cette saisie poétique et narrative du réel, quand on pratique sans cesse l’image et le voyage ?
FB
Couverture : photo de l’auteur. Anne Collongues a participé, sur publie.net, à la revue D’ici là n° 2.
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