Le Dit de la Marguerite, le Dit de la Rose, le Dit de la Fleur de Lis et de
la Marguerite, le Dit du Cerf Blanc, appartiennent à la dernière période de
production du célèbre poète-compositeur champenois, Guillaume de
Machaut (1300-1377). Empruntant leur image emblématique au monde
végétal et animal, ces quatre poèmes, étonnamment brefs si l'on en juge
par les dits antérieurs de l'auteur, constituent une sorte de petit «miroir
naturel» dont la signification et la portée ne se laissent pas aisément saisir.
D'inspiration courtoise, ces dits allégoriques rappellent les compositions
majeures du «Maître» comme le Livre du Voir Dit (1364), la
Fontaine Amoureuse (1361), le Remède de Fortune (1341) : ils proposent un
art d'aimer qui doit beaucoup au Roman de la Rose et aux oeuvres de
Chrétien de Troyes. Inséparables de la réflexion que mène Machaut sur la
création, ils sont également à rapprocher du Prologue général de ses
oeuvres que l'auteur rédigea à la fin de sa vie et qui constitue véritablement
son art poétique.
Courts traités ou testaments d'amour, rosaces poétiques qui éclairent
de leurs derniers feux le cheminement du poète-musicien le plus fameux
du XIVe siècle, ces poèmes offrent surtout aux amoureux de Machaut une
quête toujours recommencée de la Lumière et de la Beauté.
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