Jean-Luc Nancy et Daniel Tyradellis, philosophes, questionnant tous deux la nature même de la pensée, se sont rencontrés un soir de novembre 2012 à Berlin. En a résulté un dialogue sur les représentations que nous nous faisons de la pensée, sur ce qui nous y amène, nous y force ou nous y incite; mais également sur les bonnes et les mauvaises raisons de penser, sur la philosophie et la misosophie.
Cet échange rare et singulier traite de la précarité de toute pensée, qu'elle s'établisse dans la langue, dans l'image, dans le corps ou dans l'espace; du nous et de la pensée partagée qui ouvre les possibilités du sens. Il dessine une pensée qui s'épuise, mais qui aime aussi, et nous redonne foi en l'existence.