J'avais glissé une photo de Jackie Kennedy dans la poche de mon pantalon et le soir je la posais sous mon oreiller et je dansais, dansais jusqu'à en devenir ivre. Mes soeurs disaient : on est si fières de toi, Jack, tu deviendras le plus fortuné et le plus beau de la colline. (...) Le sol tournait et mes soeurs riaient fiévreusement et soudain il n'y avait plus de problèmes, il n'y avait jamais eu aucun problème et il n'y aurait jamais plus d'obstacle dans nos vies, je voulais que ce moment demeure éternel, dans la jouissance naïve de l'instant, que demain mes soeurs et moi nous sortions acheter de beaux vêtements et que nous vendions ensemble des oeufs en étoile, aux carrefours de la ville. (...)
- Un jour vous marcherez dans la rue avec moi, le visage découvert et nous danserons jusqu'à devenir fous.
- Tu sais que ce n'est pas possible...
- Il nous faudrait quitter l'Afghanistan.
John Henry, Quand les ânes de la colline sont devenus barbus, éditions diagonale, mars 2015
Dans une langue tendre et poétique, l'auteur nous livre une aventure hors du commun, inspirée de faits réels, et signe un premier roman vibrant, percutant.
A cause de la folie des hommes, Jack de Kaboul épouse une vie paradoxale, tissée sur le fil. Résister jusqu'à embrasser une double vie, forcer le destin et s'enfuir, tel est le prix de la liberté pour certains enfants d'Afghanistan.
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