Condamner en un tweet, relayer des fake news, se moquer des uns, harceler les autres... À l'ère des réseaux sociaux, la violence des mots déferle, étouffe les débats, envahit les médias, dérèglant ainsi nos vies et nos échanges.
Et si, saturés de mots, nous avions perdu le sens de la parole ? Et si nous étions devenus oublieux de ses pouvoirs de vie ou de mort, d'élaboration ou de destruction ? Une parole toujours à double face, ambivalente, comme tout ce qui est humain.
De tous temps, dans toutes les cultures du monde, le versant toxique de la parole a été critiqué et condamné. Mais à l'heure où, pour la première fois dans l'histoire de l'humanité, les machines donnent de la voix en se mêlant à nos conversations et à notre vie quotidienne, nous ne prenons pas assez la mesure des enjeux éthiques, sociaux et politiques de cette situation inédite. Toujours à l'ombre d'un risque totalitaire.
Dans un style limpide, Monique Atlan et Roger-Pol Droit tracent une analyse philosophique et historique du statut de la parole, pour ouvrir des pistes de réflexion sur la crise actuelle. Ils appellent à réendosser notre responsabilité individuelle et collective envers le seul vrai « super-pouvoir » des humains.
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