Qatar
La puissance contrariée
La « dynastie » des Al-Thani est « créée » par les Anglais en 1868. Elle est toujours au pouvoir en 2015, en dépit de conflits familiaux récurrents. La « protection » militaire anglaise a pris fin en 1971. Les Américains étaient là pour prendre la relève et ils sont toujours stationnés dans la gigantesque base aérienne al-Udeid ! Le pétrole a commencé à couler dès 1939, mais la grosse station-service familiale n'a vraiment été mise en place qu'en 1971.
Les profits de la « station-service » sont toutefois tels (le Qatar est le premier exportateur de gaz naturel liquéfié - GNL) qu'il reste beaucoup d'argent à investir dans des activités, dont les autorités attendent un double profit : d'abord commercial, mais également diplomatique.
Limité dans ces capacités démographiques et militaires notamment, le Qatar veut faire de sa richesse un moyen de conquête de la puissance, quitte, parfois, à investir dans des activités peu recommandables.
Le gigantesque champ gazier qatari jouxte le gigantesque gisement gazier iranien. Cette imbrication géographique et géologique permet (un peu) de comprendre la position d'équilibriste que cherche à jouer en solo ce membre du Conseil de coopération du Golfe.
Le pays pâtit également d'une mauvaise image en termes de droits de l'homme et de démocratie. Ce chantre de la liberté d'expression et des droits politiques, quand il s'agit des autres pays arabes notamment, est incapable de transformer son système politique en véritable démocratie et sa législation envers les travailleurs étrangers (kafala) est l'une des plus décriées au monde.
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