Psychanalyse sans oedipe
Antigone, genre et subversion
La psychanalyse est-elle destinée à une mort lente mais inexorable ? Incarne-t-elle une pratique vouée à être supplantée car désormais inapte à recueillir l'esprit du temps et les exigences qui lui sont propres ? Nous savons tous qu'elle ne vit pas aujourd'hui son meilleur moment. La question est de savoir si une possible solution ne consisterait pas dans la rencontre de la psychanalyse avec les études de genre et dans un processus d'amendement qui la libèrerait de ses présupposés ontologiques et universels, à commencer par la version classique du complexe d'Oedipe. En d'autres mots, les auteurs montrent que si la psychanalyse a un futur, celui-ci ne peut qu'impliquer la prise en compte de son incontournable revers politique et social, donc de l'historicité tant de son discours que de sa pratique. Peut-on imaginer un avenir post-oedipien de la psychanalyse dont la figure d'Antigone serait l'incarnation ? En s'inspirant de la lecture de J. Butler, les auteurs font d'Antigone l'image transgressive qui nous ramène au statut contingent et transformable de toute loi humaine. Dans cette direction, ils considèrent les changements socio-parentaux et affectifs, notamment l'expérience de l'homoparentalité, comme la condition du surgissement de nouveaux possibles permettant de rendre souple l'ordre sexuel et symbolique.
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