Proust et Joyce sont lus par Deleuze. Mais Joyce l'est aussi
par Lacan : quels sont les principes mutuels de leur lecture ?
Qu'est-ce qui réellement les oppose ?
Pour tous les deux, il y a un point, point de fuite, qui est à
l'origine de l'oeuvre littéraire, fuite du sens, non-sens.
Gilles Deleuze, avec sa théorie des «lignes de fuite» est certainement
le philosophe contemporain le plus à même pour nous
aider à penser ce point et la littérature. Mais, il est montré que la
compagnie de Jacques Lacan s'avère indispensable.
A travers les oeuvres de Proust (réminiscences) et de Joyce
(épiphanies) qui servent, avec la lecture que Deleuze en donne,
d'appui et de départ, le concept de point de fuite, comme point
littéraire, se trouve peu à peu construit, dans l'horizon de l'idée
que la littérature est «production» de réel.
En quoi la «ligne de fuite» deleuzienne a-t-elle néanmoins
besoin d'être re-élaborée dans son rapport à ce qui «fuit» ?
Qu'en est-il de ce Réel que chacun invoque ? Et du littéral dont
chacun se réclame ? Le réel est à comprendre et par le littoral qui
le cerne et le littéral qui le suit.
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